Le maltais de l'Afrique du Nord dans les œuvres autobiographiques de Joyce Lacour-Galea, Gérard Spitéri, et Pierre Dimech

Abstract

Le minuscule archipel maltais se trouve en Mediterranee, a une centaine de kilomètres au sud de la Sicile et à quelque trois cents kilomètres à l'est de la côte tunisienne. Au XIX siècle, l'intervention française de 1830 à Alger déclenché deux courants d'émigration en provenance de Malte - et également d' autres pays européens - vers l'Afrique du Nord. Tandis que des centaines de Maltais affluent vers l'Algérie, quelques-uns de leurs compatriotes commencent à s'installer clans la Régence de Tunis. Après 1881, date du traité du Bardo, par lequel un protectorat français s'instaure sur le beylicat, l'émigration de Maltais en Tunisie monte en flèche. Avec le passage du temps, Paris tente d'assimiler les migrants européens demeurant en Afrique du Nord en promulguant des lois de naturalisation, l'une en 1889 pour l'Algérie, l'autre en 1921 pour la Tunisie. Paradoxalement, ces lois de naturalisation signaient l'essoufflement de l'émigration de Maltais dans les deux territoires. Le nombre d'immigrés maltais atteint son maximum en Algérie, en 1886, avec un total de 15533, et en Tunisie en 1921, avec un total de 13520. Au lendemain de l'indépendance de la Tunisie en 1956 et de celle de L'Algérie en 1962, la France a, dans les deux cas, rapatrié un très grand nombre de ses citoyens d'origine maltaise. [Extrait]