La métamorphose de Malraux vis-à-vis l’art magique des surrealists

Abstract

L'ouvrage L'Art magique d'André Breton contient précisément sur cette matière une enquête. La brève réponse d'André Malraux à l'enquête témoigne de son désaccord avec l'auteur du livre. D'après Malraux, l'effet magique s'exerce sur un artiste à la naissance de tout grand art comme, par exemple, lorsque I'art grec sucede a ceux de l'Orient. Malraux conteste l'importance même que la collection où paraît le livre de Breton attribue à l'art magique. Pourquoi faire autant de cas de I' art magique que de l'art classique se demande-t-il. Dans L'Art magique de Breton se trouvent des termes comme « musées imaginaires », ce qui prouve que le chef du mouvement surréaliste, en elaborant ses recherches, avait à I' esprit l'œuvre de Malraux sur les arts plastiques, du moins la partie de l'oeuvre de Malraux publiée jusqu'en 1957, date de la premiere edition du livre de Breton. Notre propos est surtout de confronter le concept de métamorphose chez Malraux et celui d'art magique chez Breton. Puisqu'au sein du mouvement surréaliste, les idees se discutent, s'echangent, nous comptons nous référer à d'autres surréalistes OU des artistes et écrivains qui, a un moment, ont fait partie de ce mouvement. D'abord nous traiterons du thème de la quête d'objets d'art sauvage, ensuite de I'art magique, et enfin de la métamorphose. [Extrait]