Bulletin annuel de l'oeuvre de la Sainte-Famille en Terre-Sainte aussi appelée oeuvre de Bethléem sous la direction de M. le chanoine Belloni missionnaire en Terre-Sainte

Abstract

Messieurs et Chers Bienfaiteurs,

Lorsque le bon Dieu a commencé à bénir une œuvre, il la protége jusqu'à la fin, pourvu que ceux qui en ont la direction correspondent à ses vues. La vérité de cette maxime de saint Vincent de Paul, qui n'a jamais manqué de s'accomplir, a été, une fois de plus, constatée par tout le monde, au sujet de notre Œuvre. J'ai même la consolation de vous annoncer, Messieurs et chers Bienfaiteurs, que, durant l'année dernière, malgré la disette dont souffrait la Terre-Sainte et la crise qui pesait sur l'Europe, notre Œvre a fait un progrès plus sensible et plus considérable que les années précédentes.

Je veux aujourd'hui vous tracer, d'un crayon rapide, la situation exacte de l'Œuvre.

Pas de phrases; des faits. - Autrement, je devrais trop m'étendre. En 1863, pendant que j'étais professeur d'Ecriture-Sainte au séminaire patriarcal, j'habille, avec vingt francs d'épargne, le fils d'un pauvre aveugle - c'est mon premier élève. - En 1867, j'installe à Bethléem 14 orphelins dans une pauvre maison de trois pièces seulement, - c'est la fondation de l'orphelinat de Bethléem. - C'était -le grain de sénevé. Dieu a béni cette semence; nos chers bienfaiteurs l'ont fécondée par leurs aumônes.

Voici l'arbre en 1880.

I. A Bétharram (France).

Nous avons quatre enfants de notre orphelinat qui font leurs études latines dans le collége des Pères du Sacré-Cœur, à Bétharram. Nous aimons à témoigner ici toute notre reconnaissance à ces bons Pères qui donnent à ces enfants l'enseignement gratuit, sans toutefois le rendre obligatoire, sinon par leurs paternelles tendresses pour nos chers enfants... [Excerpt]