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Title: Un projet d’implantation coloniale maltaise en Corse dans la deuxieme moitie du XVIII siecle
Other Titles: Mediterranean seascapes : proceedings of an International Conference held in Malta in conjunction with Euromed Heritage II, Navigation du Savoir Project (Valletta, 2004)
Authors: Serpentini, Antoine Laurent
Keywords: Malta -- History -- Knights of Malta, 1530-1798
Corsica (France) -- History -- 17th century
Mediterranean Sea -- History
Issue Date: 2006
Publisher: Malta University Publishers Ltd.
Citation: Serpentini, A. L. (2006). Un projet d’implantation coloniale maltaise en Corse dans la deuxième moitié du XVIII siècle. In S. Mercieca (Ed.), Mediterranean seascapes : proceedings of an International Conference held in Malta in conjunction with Euromed Heritage II, Navigation du Savoir Project (Valletta, 2004) (pp. 275-287). Msida: Malta University Publishers Ltd.
Abstract: Par-delà une aventure méditerranéenne partagée, les destins de la Corse et de Malte se sont quelques fois croisés au cours de la modernité à partir du moment où les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem abandonnèrent l’île de Rhodes pour s’installer à Malte (1530). Déjà, après l’annonce de la signature du traité Cateau-Cambrésis, Giordano Orsini semble avoir un instant projeté de solliciter l’appui de l’Ordre de Malte pour se maintenir dans l’île qui venait d’être rendue aux Génois. Et cinq années plus tard, en 1664, face au débarquement de Sampiero Corso et au risque de voir les Turcs s’installer durablement en Corse, la papauté, à l’instigation de Catherine de Médicis, paraît envisager avec faveur la cession de l’île aux chevaliers de Malte ; dont la possession était d’ailleurs fort convoitée par le Grand Maître Parisot de la Valette à cause des potentialités agricoles de la Corse qui auraient pu heureusement compenser les faiblesses de Malte en ce domaine. Mais si l’on croit l’historien français Naberat ou celui de l’Ordre, Jacques Bosio, les contreparties exorbitantes exigées par Gênes amenèrent le Grand Maître et le Conseil de l’Ordre à abandonner le projet. Au lendemain de la mort tragique de Sampiero Corso, son jeune fils, Alphonse d’Ornano, confronté aux pires difficultés, sollicita à nouveau différentes puissances dont l’Ordre de Malte. De ces diverses tentatives qui firent long feu, ne nous sont malheureusement parvenues que des relations tenues et indirectes. Plus concrètes bien que tout aussi stériles, furent les négociations engagées deux siècles plus tard lors des révolutions de Corse après le départ de Théodore de Neuhoff et plus particulièrement après l’intervention Anglo-Sarde. Elles furent initiées, à partir de 1746, à l’initiative de Francesco Antonio de Natale (ou Natali), un corsaire corse de renom basé à Malte et gagné aux idées nationales. Par l’intermédiaire de l’auditeur Fabrizio Grech, il peut sensibiliser le Grand Maître Pinto à la situation insulaire et l’amener à envisager la possibilité de voir passer la Corse sous domination maltaise grâce a la neutralité bienveillante des diverses puissances européennes qui convoitaient l’île. Par l’intermédiaire de Francesco Antonio de Natale, puis par l’entremise d’un prêtre corse l’abbé Luigi Zerbi, en relation plus ou moins suivie avec le chanoine Natali installé à Rome, des tractations s’engagèrent avec certains chefs insulaires dont Francesco Anton Colonna, marquis Théodorien et futur meneur du parti français. Par ailleurs de l’Ordre en France, le bailli de Froullay fut chargé en 1748 de s’enquérir des intentions françaises et de s’efforcer de convaincre Versailles de l’intérêt de cette solution qui faisait passer l’île sous le contrôle d’une puissance neutre qui saurait ménager les intérêts français. Cependant le décès prématuré de Francesco Antonio de Natale, les menées du parti français dans l’île, stérilisèrent, sur place, les négociations réactivées après l’assassinat de Jean-Pierre Gaffori. En 1756 la signature du premier traité de Compiègne qui stipulait l’envoi d’un corps expéditionnaire en Corse pour soutenir Gênes mit fin définitivement à cette solution maltaise que Pascal Paoli avait d’ailleurs résolument rejetée dès qu’il en avait pris connaissance ; allant jusqu’à la qualifier de « solennissima minchioneria » dans une lettre adressée à son père depuis Longone, le 30 août 1754.
URI: https://www.um.edu.mt/library/oar//handle/123456789/30527
ISBN: 9990944318
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