La vie quotidienne pendant l'occupation dans Le chemin des écoliers de Marcel Aymé

Abstract

Le roman Le Chemin des écoliers, de Marcel Aymé, est paru en 1946, et traite de Paris de l’Occupation. Il est le deuxième tome de la trilogie dite politique de cet auteur. Les autres livres qui constituent cette trilogie sont Travelingue, paru en 1941, et Uranus, publié en 1948. Ces romans, et même quelques autres, peuvent être considérés réalistes, car l’auteur nous donne une idée assez précise des mœurs de la France pendant ces années. Dans Travelingue, il s’agit de la vie pendant le pouvoir du Front populaire, tandis qu’Uranus, traite de la Libération. Il y a une certaine continuité entre les premiers deux romans : le personnage de Malinier est présent dans Travelingue, et même dans Le Chemin des écoliers. Cependant, si dans celui-ci il a décidé de situer l’action dans la capitale, dans Uranus, l’intrigue se déroule dans un petit village fictif qui s’appelle Blémont. On trouve d’autres romans de Marcel Aymé qui donnent une image de la France. Cette image est exposée à travers les cafés et les rues de Paris dans Aller-retour et à travers la campagne franc-comtoise dans La Jument verte et Gustalin. Grâce à toutes ces œuvres, « on plonge dans la France profonde de la première moitié de ce siècle». Selon J.-P Angelelli, cité par Christopher Lloyd, Le Chemin des écoliers est le roman central de la trilogie, et ensemble, les romans forment une « grande fresque historico-burlesque de la France de 1936 à 1945». Cela confirme l’idée qu’à travers ce roman, on obtient une peinture de la France de l’époque.