Violence au feminin dans 'Baise-moi' de Virginie Despentes

Abstract

Virginie Despentes naît en 1969, à Nancy. Issue d’une famille de fonctionnaires, elle est dès son enfance sensibilisée à la cause politique par des actions syndicales. À 17 ans, trois hommes la violent. Cet événement la constitue et la défigure : en tant qu’auteure et en tant que femme. En 1993, 'Baise-moi' est son premier roman. À seulement 24 ans, Despentes provoque le monde littéraire. On découvre une écrivaine qui dépeint la réalité du monde « trash ». Par un vocabulaire cru et vulgaire, son écriture exhibe la violence féminine. Inhabituelle et choquante, cette violence va à l’encontre de l’image traditionnelle de la féminité et déstructure les principes fondateurs que la société s’efforce de construire. Afin de comprendre la représentation de la destruction et de l’autodestruction du corps et de l’esprit, nous interrogerons les sources de la violence féminine et leur provenance, en analysant leurs expressions dans 'Baise-moi'.