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Title: La figure du renard dans le recueil des fables de Jean de La Fontaine
Authors: Grima, Ryan
Keywords: La Fontaine, Jean de, 1621-1695 -- Criticism and interpretation
French literature -- 17th century
Novels in verse
Issue Date: 2013
Abstract: Face au rôle primordial qu’occupait la science au XVIIe siècle, on essaie de tout expliquer par le biais de la science. La nature devient donc un sujet qui peut être raisonné par les mathématiques, ce qui explique la mise en avant d’une théorie comme celle de l’animal-machine, proposée par Descartes. Dans le Discours à Mme de la Sablière, La Fontaine non seulement ne considère-t-il pas les animaux comme des machines mais, outre à leur attribuer des talents incroyables, il donne aussi aux animaux des Fables, la capacité de raisonner. Il affirme que, si ce facteur fait que ses personnages se détachent de la vraisemblance, c’est parce que son intention est de créer des animaux très intelligents. Leur capacité les transforme en des curiosités amusantes, tout en exaltant l’engouement du lecteur pour les Fables. En plus, leurs habiletés intellectuelles raffinées servent aux poèmes d’équilibre, car le poète dote ensuite les personnages humains de caractéristiques animales équivalentes. Dans L’Animal dans l’Antiquité, B. Cassin et J.-L. Labarrière montrent la relation qu’entretient l’animal avec l’homme. Ils expliquent que l’animal se trouve en position médiane entre la plante et l’homme. À ce sujet, il y a des opinions différentes. Les uns soutiennent que l’animal est proche de l’homme étant tous les deux « doués d’autonomie locomotrice et de sensibilité surtout (au sens où ils ont des sensations, ressentent plaisir et douleur et éprouvent des sentiments) […] » ; d’autres se prononcent contre de cette théorie en mettant en jeu les thèses présocratiques des philosophes de la nature, selon lesquels les végétaux seraient dotés eux aussi de sensibilité. Ils créent ainsi une séparation plus nette entre la race animale et la race humaine, recourant à la qualité que seuls les humains possèdent : la rationalité. Ensuite, selon Anaxagore, les animaux disposeraient eux-aussi d’une certaine intelligence et d’un type d’entendement qui leur permettrait de raisonner. Il y a même des doctrines qui ne font aucune distinction entre les animaux et les humains, comme l’idéologie pythagoricienne dictant que les humains peuvent transiter dans les animaux et vice-versa. Finalement, c’est le médecin Alcméon de Crotone qui, vers l’an 460 environ, apporte un bouleversement dans la connaissance de l’animal. À l’aide d’un plan, avec structure en gradation ascendante, il trace les caractéristiques distinctives de trois classes: à partir des animaux, qui seraient seulement capables de sentir, les humains, qui pourraient tirer aussi des conclusions et arriver à l’acquisition de certaines connaissances, et finalement les dieux, qui, se trouvant au sommet, possèderaient une intelligence immédiate de tout. L’écart entre les humains et les animaux est expliqué par les biens culturels attribués aux hommes. Il arrive à la conclusion que l’auteur de ces biens doit posséder des facultés supérieures à celles des animaux.C’est l’une des ambitions principales de la psychologie animale, celle de repérer les ressemblances et les différences entre l’animal et l’homme. Initiée officiellement par Aristote, la zoopsychologie a aussi des traces implicites chez Homère, dans la fable d’animaux, et dans la satire des femmes de Sémonide, où il y a la présentation d’une comparaison entre certains animaux et certains êtres humains. Chez Homère, les animaux éprouvent les mêmes sentiments que les hommes, dans les fables d’animaux, ils sont doués de la parole, comme les hommes. Les animaux et les humains se ressemblent par la présence chez chacun d’eux de l’instinct, notamment l’instinct de survivance et les actions qu’on exécute sans en avoir conscience. Selon Aristote, les reflexes physiques en constituent un très bon exemple : déglutir, bâiller, tousser, etc. Dans De anima, même s’il y a une certaine hiérarchie dans le règne animal, avec des animaux plus perfectionnés que d’autres, il soutient que, finalement, tous les animaux sont capables d’éprouver le plaisir, la douleur et même le désir, comme les humains. Les auteurs de L’Animal dans l’Antiquité prennent l’exemple des mythes platoniciens pour affirmer que les émotions et les passions impulsives constituent, en fait, l’animalité dans les humains, et l’animal est vu, d’une certaine manière, comme le symbole de l’irrationnel. L’amour-propre présent chez chaque humain, rend floues les bornes entre lui et l’animal, à cause de l’incapacité d’apprivoiser ses propres impulsions. Et c’est par la transposition du monde humain dans l’univers animal que La Fontaine parvient à critiquer les défauts de l’homme.
Description: B.A.(HONS)FRENCH
URI: https://www.um.edu.mt/library/oar//handle/123456789/7945
Appears in Collections:Dissertations - FacArt - 2013
Dissertations - FacArtFre - 2013

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