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Title: Ad majorem dei gloriam : le Siam et les Siamois dans les récits du chevalier de Chaumont, de l'abbé de Choisy et de Claude Forbin
Authors: Falzon, Anna
Keywords: French literature -- 17th century
Travelers' writings, French
Issue Date: 2013
Abstract: Dès le début du XVIe siècle, le fulgurant royaume d’Ayutthaya, fondé en 1350 par le roi Ramathibodi 1er et constituant l’actuelle Thaïlande, s’ouvre aux nations étrangères, tant orientales qu’occidentales. Comme le remarque bien Dominique Lanni, le but principal de la plupart de ces nations, telles que la Chine, la Perse, la Hollande, le Portugal, l’Espagne, les Provinces-Unies, l’Angleterre, le Danemark, et la France, est de s’« emparer des richesses dont regorg[ent] ces terres, […] et de ramener sur le droit chemin des millions d’âmes égarées […]. » De fait, c’est avec les objectifs de convertir le roi Somdet Phra Naraï de Siam du bouddhisme au christianisme - ce qui mènerait à la conversion du peuple siamois -, et d’en obtenir des avantages religieux pour les missionnaires français et les nouveaux convertis, ainsi que des avantages commerciaux pour la Compagnie française des Indes Orientales, qu’en 1684, Louis XIV décide de dépêcher une ambassade française au Siam. C’est alors que le 3 mars 1685, le vaisseau l’Oiseau et la frégate la Maligne, ayant à bord entre autres l’ambassadeur Alexandre de Chaumont, son coadjuteur l’abbé François-Timoléon de Choisy, les deux mandarins envoyés en France par le souverain siamois, à savoir Khun P’ichaï Walit et Khun P’icihit Maïtri, une douzaine de jeunes gentilshommes officiers de marine, dont le chevalier de Forbin, et six jésuites mathématiciens et astronomes que la délégation doit mener en Chine, quittent le port de Brest pour le Siam. Ils atteignent cette destination le 24 septembre de la même année. Toutefois, s’étant embarqués pour le Siam avec la forte conviction que Phra Naraï va abjurer le bouddhisme theravada et embrasser la religion catholique - conversion à laquelle le roi siamois n’a jamais songé - c’est une grosse déception qui attend les membres de l’ambassade de Chaumont. Comme le témoigne bien la réponse du conseiller du roi siamois, Constance Phaulkon, à Monseigneur Laneau lorsque ce dernier lui explique que le but principal de l’ambassade de Chaumont est la conversion de Phra Naraï, quelqu’un a « ‘trompé’ » le roi de France. En réalité, Phra Naraï n’a aucune intention de se convertir au Catholicisme, et donc, l’ambassade de Chaumont ne va être rien d’autre qu’un échec. Effectivement, outre le fait que le souverain siamois n’embrassera pas le christianisme, les privilèges religieux accordés par le roi aux missionnaires français et aux nouveaux convertis ne seront jamais publiés, restant ainsi lettre morte, tandis que les privilèges commerciaux n’apporteront aucun nouvel avantage à la Compagnie française des Indes Orientales. De plus, l’installation non justifiée de garnisons françaises à Bangkok et Mergui, envoyées au Siam avec l’impulsion du père Tachard après le retour de l’ambassade de Chaumont en France, provoqueront en 1688 une réaction nationaliste des Siamois, menant à la perte du pouvoir de Phra Naraï, à l’exécution de Phaulkon et à l’expulsion définitive des Français du royaume siamois.
Description: B.A.(HONS)FRENCH
URI: https://www.um.edu.mt/library/oar//handle/123456789/7950
Appears in Collections:Dissertations - FacArt - 2013
Dissertations - FacArtFre - 2013

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