Tradition et modernité dans l'œuvre romanesque en langue anglaise de Francis Ebejer

Abstract

L'idée de travailler sur l'œuvre romanesque de Francis Ebejer m'a été suggérée par M. Georges Barthouil, professeur de langue et de littérature italiennes à la Faculté de Lettres d'Avignon, qui connaissait personnellement l'écrivain et lui avait rendu visite à Malte. A l'époque, il y a un peu plus de dix ans, aucune étude n'avait encore été publiée en France et, sauf erreur de ma part, cette situation n'a pas évolué jusqu'à ce jour. Le présent ouvrage a pour première ambition d'essayer de combler une lacune et de faire ressortir la richesse culturelle et littéraire d'une œuvre quasiment inconnue dans notre pays. Le fait qu'il est difficile de se procurer les œuvres de Francis Ebejer en dehors de Malte et qu'elles ne sont pas disponibles en France n'est pas étranger à cet état de choses. On ne sera donc pas surpris, en parcourant la bibliographie, de constater le nombre relativement réduit d'études critiques consacrées aux romans d'un auteur plus connu pour son théâtre. Sa seconde ambition est de favoriser - et peut-être de provoquer - la publication du dernier roman de Francis Ebejer reste à l'état de manuscrit dont j'utilise ici une version éditée par mes soins. Je n'aurais jamais pu effectuer ce travail sans l'aide du fils de l'écrivain, M. Damian Ebejer, qui m'a permis de photocopier l'intégralité du manuscrit et de consulter tous les documents concernant son père en sa possession. Qu'il soit remercié pour l'accueil qu'il m'a réservé et la patience dont il a fait preuve lors de mon séjour à Malte. Le titre retenu pour cette thèse s'est impose à mon esprit dès la lecture des deux ou trois premiers romans et celle des suivants, en particulier du dernier, n'a fait que confirmer ma première intuition. Partout les phénomènes d'émancipation et de progrès s'opposent à la volonté de préserver les choses en l'état, voire de retourner vers un passé idéalisé. Les conflits générés par cette lutte permanente entre deux pulsions contraires se traduisent souvent chez les personnages par une remise en question de leur identité dans une société ou un monde qui se transforme. Le plan que j'ai adopté correspond aux deux aspects majeurs de cette transformation telle qu'elle apparait dans les romans de Francis Ebejer. C'est en ayant parfaitement conscience de n'avoir pas tout dit, tout exploite et de ne peut-être pas l'avoir fait de la meilleure façon possible que je requiers l'indulgence du jury et le remercie d'avoir porte un regard bienveillant sur le travail que je lui ai présenté. Je remercie également toutes les personnes qui m'ont aidé dans ma tâche, au premier rang desquelles vient M. le Professeur Abiteboul qui a accepté de diriger mes recherches.